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Tontine, Daret, Njangi… Quand l’Afrique réinvente la finance solidaire

Si vous avez grandi ou vécu quelque temps en Afrique, il y a de grandes chances que le mot “tontine” vous soit familier. Vous en avez peut-être même déjà participé : entre collègues, entre voisins, en famille… La tontine est bien plus qu’un simple système d’épargne, c’est une institution sociale, un outil d’autonomie financière et un levier de solidarité.

Mais saviez-vous que la tontine existe partout en Afrique, et qu’elle porte autant de noms que de langues ou de cultures ?


C’est quoi une tontine, exactement ?

La tontine est un système d’épargne communautaire où chaque membre contribue régulièrement (par semaine, mois, jour…) à un fonds commun. À chaque cycle, un membre reçoit la cagnotte. Le tour continue jusqu’à ce que tous aient bénéficié du pot.

C’est un mécanisme basé sur la confiance, l’entraide et la responsabilité collective. Aucun contrat formel, aucune banque : la parole et l’engagement suffisent.


D’un pays à l’autre : les noms de la tontine en Afrique

Voici un petit tour d’Afrique pour découvrir comment la tontine s’appelle ailleurs :

Pays Nom local / courant Note culturelle
Maroc / Algérie / Tunisie Daret Pratiqué dans des cercles restreints, surtout parmi les femmes.
Sénégal Tontine ou Xëy Très populaire, souvent lié aux groupes de femmes.
Côte d’Ivoire Tontine, Djêkê, Nanan Courant dans les quartiers, les bars (maquis) et les marchés.
Cameroun Njangi, Tontine Extrêmement répandu, même dans les milieux professionnels.
RDC (Congo) Likelemba Un système de soutien communautaire, surtout dans les grandes villes.
Gabon Tontine, Essengo Une pratique informelle très courante.
Nigeria Esusu, Ajo, Adashi Systèmes bien structurés, souvent gérés par des collecteurs.
Ghana Susu Parfois institutionnalisé comme forme d’épargne.
Togo / Bénin Adogbè, Tontine Un moteur de la microfinance locale.
Mali Tontine, N’Ko Présent dans les associations de femmes.
Burkina Faso Tontine, Dagré Une partie importante de la solidarité communautaire.
Afrique du Sud Stokvel Très organisé, parfois même enregistré légalement.
Madagascar Fokon’olona, Vola mitambatra Une approche collective de l’épargne villageoise.

Une pratique ancestrale, mais plus moderne que jamais

Aujourd’hui, les tontines ne sont plus seulement autour du feu ou dans la cour du quartier. Elles se digitalisent, s’ouvrent à de nouvelles communautés, et s’intègrent dans des applications de mobile money, des plateformes fintech, et même des startups africaines innovantes.

En Afrique centrale et de l’Ouest, de plus en plus de personnes gèrent leur tontine via Orange Money, MTN Mobile Money, Wave ou encore des apps spécialisées.


Pourquoi les tontines résistent au temps

  • Pas besoin de banque ni de compte en ligne.
  • Accessibles même en zone rurale.
  • Basées sur la confiance sociale, souvent plus forte que les contrats formels.
  • Aident à financer des projets réels : scolarité, commerce, santé, mariage, etc.
  • Créent du lien social et une responsabilité collective.

Vers des tontines 2.0 ?

Aujourd’hui, certaines plateformes comme Paykko proposent de digitaliser la tontine tout en respectant ses fondements : simplicité, transparence, solidarité.

L’objectif ? Permettre à toute une génération de continuer à s’entraider, même à distance, même à l’ère numérique.


Lorem ipsu

Tontine, Daret, Njangi… Quand l’Afrique réinvente la finance solidaire

Si vous avez grandi ou vécu quelque temps en Afrique, il y a de grandes chances que le mot “tontine” vous soit familier. Vous en avez peut-être même déjà participé : entre collègues, entre voisins, en famille… La tontine est bien plus qu’un simple système d’épargne, c’est une institution sociale, un outil d’autonomie financière et un levier de solidarité.

Mais saviez-vous que la tontine existe partout en Afrique, et qu’elle porte autant de noms que de langues ou de cultures ?


C’est quoi une tontine, exactement ?

La tontine est un système d’épargne communautaire où chaque membre contribue régulièrement (par semaine, mois, jour…) à un fonds commun. À chaque cycle, un membre reçoit la cagnotte. Le tour continue jusqu’à ce que tous aient bénéficié du pot.

C’est un mécanisme basé sur la confiance, l’entraide et la responsabilité collective. Aucun contrat formel, aucune banque : la parole et l’engagement suffisent.


D’un pays à l’autre : les noms de la tontine en Afrique

Voici un petit tour d’Afrique pour découvrir comment la tontine s’appelle ailleurs :

Pays Nom local / courant Note culturelle
Maroc / Algérie / Tunisie Daret Pratiqué dans des cercles restreints, surtout parmi les femmes.
Sénégal Tontine ou Xëy Très populaire, souvent lié aux groupes de femmes.
Côte d’Ivoire Tontine, Djêkê, Nanan Courant dans les quartiers, les bars (maquis) et les marchés.
Cameroun Njangi, Tontine Extrêmement répandu, même dans les milieux professionnels.
RDC (Congo) Likelemba Un système de soutien communautaire, surtout dans les grandes villes.
Gabon Tontine, Essengo Une pratique informelle très courante.
Nigeria Esusu, Ajo, Adashi Systèmes bien structurés, souvent gérés par des collecteurs.
Ghana Susu Parfois institutionnalisé comme forme d’épargne.
Togo / Bénin Adogbè, Tontine Un moteur de la microfinance locale.
Mali Tontine, N’Ko Présent dans les associations de femmes.
Burkina Faso Tontine, Dagré Une partie importante de la solidarité communautaire.
Afrique du Sud Stokvel Très organisé, parfois même enregistré légalement.
Madagascar Fokon’olona, Vola mitambatra Une approche collective de l’épargne villageoise.

Une pratique ancestrale, mais plus moderne que jamais

Aujourd’hui, les tontines ne sont plus seulement autour du feu ou dans la cour du quartier. Elles se digitalisent, s’ouvrent à de nouvelles communautés, et s’intègrent dans des applications de mobile money, des plateformes fintech, et même des startups africaines innovantes.

En Afrique centrale et de l’Ouest, de plus en plus de personnes gèrent leur tontine via Orange Money, MTN Mobile Money, Wave ou encore des apps spécialisées.


Pourquoi les tontines résistent au temps

  • Pas besoin de banque ni de compte en ligne.
  • Accessibles même en zone rurale.
  • Basées sur la confiance sociale, souvent plus forte que les contrats formels.
  • Aident à financer des projets réels : scolarité, commerce, santé, mariage, etc.
  • Créent du lien social et une responsabilité collective.

Vers des tontines 2.0 ?

Aujourd’hui, certaines plateformes comme Paykko proposent de digitaliser la tontine tout en respectant ses fondements : simplicité, transparence, solidarité.

L’objectif ? Permettre à toute une génération de continuer à s’entraider, même à distance, même à l’ère numérique.


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